L’accès à l’eau potable est un enjeu vital pour le développement durable et la santé publique en Guinée. Malgré une abondance de ressources en eau, leur exploitation et leur distribution restent insuffisantes, privant ainsi une grande partie de la population d’un accès sécurisé. Cette situation impacte directement la qualité de vie des citoyens, notamment dans les zones rurales et périurbaines, où l’eau potable est une denrée rare.
Les défis majeurs de l’accès à l’eau potable en Guinée
1. Des infrastructures insuffisantes et vieillissantes
Un des obstacles majeurs à l’accès à l’eau potable en Guinée est la vétusté et l’insuffisance des infrastructures hydrauliques. De nombreuses stations de traitement d’eau et réseaux de distribution sont en mauvais état, ce qui entraîne des pertes considérables d’eau et un approvisionnement irrégulier. Par exemple, dans la capitale Conakry, plusieurs quartiers subissent des coupures fréquentes, obligeant les habitants à recourir aux puits et aux vendeurs d’eau, souvent à des prix exorbitants.
2. La pollution des ressources en eau
Les rivières et nappes phréatiques sont de plus en plus polluées par l’activité minière, les rejets industriels et le manque de systèmes d’assainissement. À Boké, par exemple, l’exploitation de la bauxite a entraîné une contamination importante de certaines sources d’eau, mettant en danger la santé des populations locales. L’absence de contrôle strict et de réglementation environnementale accentue ce problème, compromettant la salubrité de l’eau disponible.
3. Un coût élevé pour les populations vulnérables

L’eau potable reste un produit de luxe pour de nombreuses familles guinéennes. Dans certaines localités, un bidon de 20 litres peut coûter jusqu’à 3 000 GNF, un prix inaccessible pour les ménages à faibles revenus. Cette situation pousse de nombreuses personnes à consommer de l’eau de sources non contrôlées, augmentant ainsi le risque de maladies hydriques comme le choléra et la fièvre typhoïde.
4. Le manque de gouvernance et de coordination
La gestion des ressources en eau souffre d’un manque criant de coordination entre les institutions publiques, le secteur privé et les ONG. L’absence de régulations claires et d’une politique nationale efficace de l’eau crée une anarchie dans la gestion et la distribution de cette ressource précieuse. Par exemple, certains projets financés par des organismes internationaux n’aboutissent pas en raison d’un manque de suivi et de transparence dans leur exécution.
Solutions pour améliorer l’accès à l’eau potable
1. Modernisation et extension des infrastructures hydrauliques
L’État guinéen, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, doit investir massivement dans la construction et la rénovation des stations de traitement et des réseaux de distribution.
2. Renforcement des systèmes d’assainissement
La mise en place de stations de traitement des eaux usées et la promotion des latrines modernes sont essentielles pour prévenir la contamination des ressources en eau. Des campagnes de sensibilisation doivent également être menées pour encourager les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement.
3. Promotion de solutions alternatives et innovantes

- Installation de pompes solaires et de forages autonomes : Dans les zones rurales, l’énergie solaire pourrait être exploitée pour pomper l’eau souterraine, réduisant ainsi la dépendance aux réseaux classiques.
- Utilisation de filtres et purificateurs d’eau à faible coût : La distribution de filtres à céramique ou à charbon actif permettrait aux foyers d’accéder à une eau potable sans dépendre des sources traditionnelles.
4. Mise en place d’une politique de gestion et de tarification équitable
Il est impératif d’adopter une tarification sociale pour l’eau potable afin que chaque foyer, quelle que soit sa situation économique, puisse y accéder à un prix abordable. Des subventions pourraient être accordées aux ménages en situation de précarité, et des régulations plus strictes imposées aux vendeurs privés pour limiter la spéculation.
5. Sensibilisation et responsabilisation des communautés

L’éducation des populations sur l’importance de la préservation des ressources en eau et sur les dangers liés à l’eau contaminée doit être renforcée. Dans certaines localités, des programmes communautaires de gestion de l’eau, impliquant les habitants dans le suivi et l’entretien des infrastructures, ont montré des résultats encourageants.
6. Partenariats stratégiques pour le financement et l’innovation
Le secteur privé, les ONG et les institutions internationales doivent être encouragés à investir dans des projets de gestion durable de l’eau. La coopération avec des pays ayant réussi à optimiser leur approvisionnement en eau, comme le Maroc ou l’Afrique du Sud, pourrait également apporter des solutions adaptées aux réalités guinéennes.
Conclusion : Agir ensemble pour un avenir durable
L’accès à l’eau potable est un droit fondamental qui ne doit plus être un privilège en Guinée. En combinant des investissements stratégiques, des innovations technologiques et une gestion efficace des ressources, il est possible d’améliorer durablement la situation. Le rôle de chaque acteur – citoyens, gouvernement, ONG et entreprises – est crucial pour relever ce défi et garantir un avenir plus sain pour tous.
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